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titres sur cette page :
action
XIVe ; "manière d'agir"
Ce que fait quelqu'un et ce par quoi il réalise une intention ou une impulsion.
concret
1508 ; latin concretus "solide"
Dont la consistance est épaisse (opposé à fluide).
Qui s'intéresse aux applications (non aux théories, aux principes).
Les "résultats" d'une recherche documentaire d'un an restant encore bien théoriques en ce début septembre (2005), il s'agit ici de montrer que quelques actions sont menées dans la logique du projet, correspondant à la production d'objets réels, bien qu'aux effets mineurs ou non immédiats.
Au niveau des achats, des efforts sont fait pour limiter la production de déchets (achats en gros, en vrac...), et a fortiori pour limiter la production de déchets dangereux (piles, cartouches d'imprimante ... ?), mais a-t-on toujours vraiment le choix ? ...
Pour les "sorties", comme beaucoup de citadins aujourd'hui, nous disposons
d'une poubelle bleue pour le tri, et d'une grise pour le tout venant.
Faute de savoir exactement ce que l'on peut mettre dans la
poubelle bleue (les explications de la mairie ne sont qu'exemples),
j'essaye simplement d'y mettre tout ce qui est "propre et sec".
Une feuille est affichée dans la cuisine vers les poubelles,
pour expliquer et influencer :
poubelles.txt.
Quelques poubelles spéciales destinées aux
"points de collecte en apport volontaire" existent :
pain, verre, piles, cartouches d'imprimantes ;
une fois de temps en temps, un voyage à la déchetterie,
mais c'est plutôt rare.
Novembre 2005, réorganisation des poubelles de la maison :
le même conteneur que la première poubelle est acheté (à Ikea, ref "Fibbe"),
mais dans le format supérieur (~50l au lieu de ~30l) pour
les déchets "bleus". Pour favoriser l'utilisation massive de ce
conteneur, un mot "explicatif" est collé sur le couvercle :
propre.cwk.pdf.
La politique est très simple : surcharger le circuit a priori destiné
au tri (poubelles bleues), pour pousser la mairie à donner plus
d'information et des consignes plus claires !
Deuxième version du document (affiché dans la cuisine) censé expliquer et influencer ses lecteurs : poubelles_2.txt.
Il est difficile d'agir sur les comportements des autres, surtout que les déchets ne sont que le reflet des consommations, et donc du mode de vie. En outre, les locataires ne restent pas forcement très longtemps, et les contacts sont parfois rares.
J'ai imprimé une partie d'une page du site web de la mairie de Toulouse
expliquant ce qu'il faut mettre dans le bac bleu
("quelques pistes pour vous aider..."), et j'ai affiché cette page en A3
dans l'entrée (avril 2005).
Cet affichage est toujours respecté en novembre 2005,
bien qu'il n'aide pas vraiment ... Il finit par être arraché en janvier
2006.
Anecdote : face à un début de crise avec le prestataire de nettoyage, une lettre avait été envoyée à l'agence ; dans ce "dossier" auquel la majorité des locataires a participé par lettres individuelles, j'avais exprimé la nécessité de doubler le volume du bac bleu (alors égal au bac normal) ; finalement c'est une deuxième poubelle grise qui a été livrée (dans la plus grande discrétion), et l'affaire était enterrée ... J'interprète cela comme un manque de professionnalisme (pas étonnant) de l'agence, ou comme une absence de volonté de la Mairie de Toulouse du fait de capacités restreintes du centre de tri.
Le déménagement à Seysses implique une modification de la structure d'accueil des déchets ménagers. Nous disposons de deux conteneurs, un "propre" jaune, un "sale" vert sombre, vidés librement une fois et deux fois par semaine respectivement. Des consignes sont écrites sur le couvercle de la poubelle "propre", mais la destination de son contenu est inconnue. Comme c'est à nous de remplir et sortir les conteneurs, on peut s'attendre à une prise de conscience des quantités avec le temps, et donc peut être une responsabilisation accrue ... ?.
en réalité, pas de responsabilisation sans conscience des quantités, d'une part, et sans proportion de l'impôt d'autre part. le système actuel (le propriétaire paye une taxe OM en fonction de la valeur locative du logement et nous la répercute dans les charges) est une impasse dans la prise de conscience de la quantité de déchets produits. on commence à parler de poubelles avec RFID, mais je crois que la généralisation n'est pas encore pour demain...
5 janvier 2007 : les consignes de tri se précisent, et on entend
de plus en plus parler des déchets concrètement (peut etre une externalité
positive de l'engoument pour le DD en cette période "campagnarde").
je met en place dans la cour sur 4 briques, une poubelle de 100L percée de quelques
trous pour mettre tous les déchets fermentiscibles, ou verts, ou compostables,
ou je sais pas quoi encore ... les épluchures quoi ! sans vouloir faire du compost
(ça parait un peu dur hors sol), au moins voir en combien de temps on remplit ça,
puis le porter au composteur indus qui vient d'ouvrir à cugnaux.
10 mars : la poubelle ne sent pas mauvais, mais c'est un nid à limaces,
escagots, moucherons et autres larves ... il n'y a pas de décomposition mais
plutôt de la pourriture : je vais la vider dans la nature ... cette première
tentative de compostage "urbain" est un échec (prévisible), qui comprend
au moins un enseignement, celui de la quantité. en deux mois d'utilisation,
nous ne l'avons même pas rempli au tiers en y mettant toutes épluchures et
coquilles d'oeufs. bien sûr, le débit de chacun en déchets fermentiscibles
est variable, selon la quantité de fruits et légumes qu'il mange. nous
avons probablement un debit en dessous de la moyenne ;
mais je ne pense pas qu'un gros mangeur ait dépassé les 50L. donc 50L maxi sur
deux mois = 300L sur l'année, ce qui ne représente pas un volume énorme.
en outre, je lisais (sur une ressource flamande), qu'il était bon de mélanger
matière végétale (épluchures) et matières animales (excréments) pour
obtenir un bon compost (en contact avec la terre pour échange). mais pour
cela, il faut aussi s'installer des toilettes sèches (caisse + seau),
et trouver du BON copeau bien propre pour les entretenir.
le problème de la qualité du copeau nous ramène à la menuiserie :
faut-il se doter de deux aspirations distinctes pour le bois et pour
les panneaux pour trier le copeau propre du copeau plein de colle ?
cela ne pose pas qu'un problème d'investissement (un groupe d'aspiration
ne coûte pas bien cher : dans les 200 euros), mais surtout un problème de
place dans l'atelier : une aspiration c'est très encombrant. en outre,
le changement de tuyau en fonction de la matière exige d'avoir des tuyaux
souples et est plutôt contraignant ; mais là encore, une fois les
structures en place et la logistique organisée, ce n'est qu'une
question de discipline personnelle.
j'ai dû croiser jean-pierre ces derniers mois, à qui j'ai dit "il fait beau aujourd'hui" et qui m'a répondu "ça va pas durer !"
victime de la démoralisation, je me cantonne au système commun(al) d'élimination des déchets à savoir : la poubelle pour les déchets sales, la poubelle pour les triés (emballages, bouteilles plastique, etc), le conteneur pour le verre auquel il faut s'arreter en allant travailler, et la déchetterie pour les encombrants (demi baignore par exemple).
est il possible de s'affranchir de ce système ? d'essayer d'être innovant ? probablement pas dans la mesure où ce qui est consommé doit bien être rejeté. et rejeté d'une seule et unique façon : celle en place dans le lieu de résidence. faut il alors attendre que la commune fasse évoluer le système pour agir mieux ? cette attente est insupportable. mais que faire ? modifier sa façon de consommer (ou ce que l'on consomme) ? plus facile à dire qu'a faire. si l'action nous est présentée comme urgente, pas grand chose ne bouge, ou alors très lentement, en ce qui concerne les entrées et les sorties d'un ménage, qui finalement, ne me semble pas avoir vraiment le choix. par exemple : peut on, quand on habite en banlieue "rurbaine" comme moi, ne plus aller dans un supermarché (qui vend des produits necessairement plus emballés du fait de la distance augmentée producteur/consommateur) ? peut être ne cherche je pas assez, mais non, je ne peux pas me passer du supermarché et des ses sur-conditionnements. mode de vie me dites vous ? beaucoup de travail ? rapidité des repas ? c'est pas faux...
Le local, loué rue Vestrepain, servait avant à un férailleur ou récupérateur de férailles. Nous disposons maintenant d'un conteneur (gros) que nous pouvons sortir les jours de passage des camions, lundi, mercredi et vendredi, comme les poubelles des particuliers ou copropriétés.
L'action la plus simple est la mise à disposition d'informations. Ayant pris l'initiative d'afficher le planning des semaines au cfa, je profite de cet espace d'affichage (une porte qui ne se ferme jamais) pour transmettre les infos qui me paraissent interessantes et adaptées : une page web du site de la capeb 31 contenant des coordonnées des prestataires "déchets" et les tarifs de la "station de recyclage" de la mairie de Toulouse, chemin des Daturas.
Pour produire moins de déchets, il faut rationaliser les ressources. Le rangement permet de savoir et de trouver ce que l'on a, mais demande un peu de réflexion et un peu de temps.
J'ai commencé par faire (très rapidement) une caisse à cuivre avec des couvertures (emballages) en agglo. La même source m'a permis de faire un "tiroir" (160x50x40cm) sur roulettes compartimenté par matières pour mettre les cales, tasseaux et autre morceaux pour essais.
Enfin le réaménagement du magasin m'a permis d'utiliser
une ancienne cloison en agglo de 30mm pour construire
l'étagère à chute ; rangées par tailles et/ou matières,
il devient plus simple de trouver le (petit) morceau de panneau
dont on a besoin.
Les morceaux de 30 sont grossièrement débités, percés et assemblés avec
des vis de 5x100.
[IMG07] 2005-05-26_etagere2.jpg
étagère à chutes construite à l'atelier (rue Vestrepain)
avec des panneaux d'agglo de 30mm récupérés d'une cloison
démontée
(source : image de l'appareil numérique Ricoh de pierre, 72 ppp)
[IMG21] 2005-09-20.jpg
L'étagère à chutes construite à l'atelier s'est vite remplie ;
maintenant il s'agit de voir ses inconvénients et avantages,
de
comprendre comment améliorer la gestion des chutes
(à part en faire le
moins possible ...).
même si ça n'est pas toujours facile, je range le plus de choses possible à l'atelier
dès que j'ai un peu de temps. une autre étagère en agglo de récup vient de mettre
contre la grande en automne 2006.
pour ranger la méthode est très simple : ON MET ENSEMBLE CE QUI SE RESSEMBLE
(par la forme ou la fonction).
Se débarasser des déchets encombrants n'est pas chose simple. On peut les découper en petits morceaux pour les mettre dans la poubelle de l'atelier, les déposer au bout de la rue (chut, c'est interdit !), ou tout simplement les laisser au client qui se démerde avec ...
Octobre 2005 marque la fin des comportements irresponsables, par une visite à la déchetterie municipale payante pour les artisans ("station de recyclage des artisans", chemin des daturas). Même s'il avait déjà fréquenté des déchetteries privées de façon occasionnelle, cette fois ci, le patron parle de répercuter les factures d'élimination des déchets sur les clients. Un pas en avant ...
Concrètement, y aller est très simple :
prendre la sortie Sept-Deniers sur la rocade,
la déchetterie se trouve au pied de deux énormes pylônes EDF,
symétriquement au stade par rapport à la rocade.
Le véhicule est pesé à l'entrée, on va le vider là où nous
indique l'employé en fonction des déchets, puis pesé en sortie,
où l'on paye la différence de poids x le prix de la catégorie.
Pour donner un exemple, une cuisine démontée a été assimilée à du bois,
et nous avons payé 32 euros TTC pour 470kg ! Voila comment se
débarasser d'un (lourd) problème en peu de temps.
finalement, nous avons besoin d'y aller 3 ou 4 fois l'an.
mais simplement grâce au conteneur de la mairie !
si la règlementation évolue vers plus de sévérité, ce qui est souhaitable,
et que ce conteneur nous est supprimé,
les quantités à stocker vont nettement augmenter, et toute une organisation
sera à mettre en place.
déjà quelques chantiers qui sont passés,
et un tas de déchets de démolition se forme petit à petit dans l'atelier ;
pas mal sont déjà partis dans le conteneur (pendant mes vacances) ;
mais il reste pas mal de féraille !
confronté à un temps mort dans le travail,
je propose d'aller voir chez Nadal s'ils ne veulent pas m'en donner
des sous par hasard. eh ben ça marche !
20 kg de cuivre = 66 euros ; 6 kg de laiton, 6 kg de plomb, et 180 kg de "tôle" =
environ 10 euros chaque : je repars avec 90 euros en liquide.
on dirait pas, mais ça rapporte la féraille (surtout le cuivre en fait).
(la "tôle" comprenait en fait 5 radiateurs, un four, deux plaques electriques,
un evier, deux portes de placard)
en terme techniques, aujourd'hui j'ai fait de la "valorisation matière des déchets
de réhabilitation de bâtiment en phase dépose" :-)
j'ai surtout fait que les déchets ne nous ont pas coûté mais rapporté des sous,
ça c'est important.
par l'expérience, nous avons pu constater que certains déchets coûtaient,
et que d'autres rapportaient. un tri minimal s'impose donc. mais le
problème ne réside pas dans le tri lui-même, assez simple si fait au fur
et à mesure. le problème est le stockage des matières ; le "buffer" en
sortie de l'atelier ne se limite plus à la grosse poubelle, mais à plusieurs
conteneurs plus ou moins grands. cette constatation simple remet en cause
l'organisation physique de l'atelier : où est la poubelle ? de quelle place
dispose-t-on ? comment grouper les déchets ? quels conteneurs ? ...
les "poubelles", qui ne sont plus vraiment des "ordures", sont nécessairement
amenées à prendre plus de place. une place à intégrer pleinement
à l'organisation de l'atelier (stocks de panneaux, de bois,
de quinquallerie ..., rangement des outils, espaces de travail,
rebuts et restes de chantiers ...), une place qui ressemble à celle de ce qui
nous est livré avant d'être posé, une sorte de tampon entre le travail
et la sortie.
cette place demande donc de (re)penser l'organisation de l'atelier.
La situation au CFA est assez paradoxale : d'une part c'est la structure qui m'a permis d'envisager la construction d'un projet, et d'autre part c'est l'endroit où l'action est la plus difficile (peut être du fait d'une rigidité un peu trop "scolaire", elle aussi paradoxale dans un établissement d'enseignement professionnel).
La construction d'un bac à chutes pour l'atelier bois m'est rapidement apparu comme étant un bon moyen de pratiquer, tout en contribuant au processus "déchets" du CFA.
bac à chutes n°1 ; dessiné en mai 2005
(cliquer sur l'image pour voir en 1169x826 pixels)
bac à chutes n°2 ; dessiné en juin 2005
(cliquer sur l'image pour voir en 1169x826 pixels)
caisse_chute.cwk.pdf : caisse à chutes : analyse fonctionnelle, 2005-06-08
Relevé et dessin de la scie radiale vue de dessus ;
dessin n°3 du bac à chutes
(cliquer sur l'image pour voir en 1150x640
et 1169x826 pixels respectivement).
Première "étude", intégrant dessin n°3 du bac à chutes,
rendue le dernier jour de la première année, CFA13, 2005-07-07
bac_2A4rv.cwk.pdf
(bac_1A3rv.cwk.pdf)
dessin n°4 du bac à chutes
(cliquer sur l'image pour voir en 1500x1060 pixels).
Seconde étude, intégrant dessin n°4 du bac à chutes,
rendue la première semaine de deuxième année,
CFA15, 2005-09-02
bac_n4.doc.pdf
(bac_n4_A3.doc.pdf)
la scie radiale de l'atelier du cfa,
auprès de laquelle le bac à chutes sera probablement posé.
(cliquer sur l'image pour voir en 903x607 pixels)
proposition d'assemblage,
dessinée et rendue au CFA17, octobre 2005.
(cliquer sur l'image pour voir en 891x1260 pixels)
essai n°5 (dessin général et 2 détails en coupe)
du bac à chutes ;
ce coup ci, il manque le papier explicatif ... ;
rendu au CFA18, 2005-11-18
(cliquer sur les images pour les voir en 1169x826 pixels)
14 décembre 2005 : à l'initiative de M. Pezzino (et suite à
mes remarques à propos du manque de critiques constructives
de sa part et de la part de M. Codato sur les
documents rendus), la matinée est consacrée au bac à chutes avec
le groupe "menuisier fabriquants" (8 personnes).
De nombreuses critiques et remarques devraient être retenues,
sur la fonction, la taille et la conception de l'objet.
Pas de commentaire sur la pédagogie (à double tranchant je pense),
mais des résultats positifs pour le projet.
Début du travail à l'atelier début février 2006.
document créé 2005-09-13 ; mis à jour 2008-03-21
courrier électronique : dma@ajoute.org,
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