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La cause de l'étude est l'évidence des problèmes posés par les déchets, dès le début du travail avec M. Vuilley.
Premier chantier : il fallait casser une cloison, et bien sûr
démonter le mobilier existant, pour le remplacer, après
rénovation, par des éléments neufs. Pour les gravats,
le patron a loué des grands sacs, qui, déposés dans la rue
devant le chantier, ont été ramassés par le prestataire
du service.
Mais
pour le mobilier, quoi faire ? le mettre en morceaux dans les poubelles
de l'immeuble ? le ramener à l'atelier pour qu'il subisse
finalement le même sort dans notre poubelle ? payer un prix
qui semble bien démesuré
(et souvent non compté dans le devis) pour s'en débarasser ?
tout abandonner sur place ??
Les déchets issus de la démolition apparaîssent donc
comme des charges, et dont la destination pas très claire
est source de problèmes.
Plus indirectement à l'atelier : nos déchets sont ramassés par la mairie à qui le propriétaire loue un conteneur. Ces ordures étant assimilées aux ordures ménagères, cela ne semble pas très raisonnable d'y mettre tout et n'importe quoi (gros morceaux par exemple). Cela ne nous empèche pas d'y mettre les petites chutes courantes de matériaux dérivés du bois, néons, aérosols, et autres chiffons imbibés de vernis, de peinture, d'huile, de white spirit ou d'acétone, cartouches de colle vides ...
Lors de la première semaine au CFA, j'apprends que je suis dispensé des cours d'enseignement général (environ un tiers du temps par semaine), et que j'ai la possibilité de consacrer ce temps (de présence obligatoire) à un projet personnel quelconque.
Le cadre du CFA me fournit des outils (principalement d'impression) et un cadre "officiel" ; la durée du CAP (deux ans) me permet de mettre en place une méthodologie de recherche documentaire, de rédaction et de distribution.
Le choix du projet personnel est donc rapidement orienté vers une étude sur les déchets en menuiserie.
Les déchets sont rejetés.
Qu'il s'agisse des déchets "physiques", ou du fait d'en parler
ouvertement, sans honte ni gêne.
Ce rejet doit aujourd'hui être considéré comme une abérration,
dans la mesure où il est nécessaire que les déchets
soient assumés :
ils font partie de ce qui sort de
l'entreprise au même titre que les produits finis, et doivent
occasionner la même fierté.
Mon intention est de montrer cette nécessité aux artisans menuisiers, jeunes et anciens, par une démonstration prenant en compte les implications des différents (nombreux !) acteurs concernés.
Le cadre de l'observation initiale est l'entreprise artisanale d'un menuisier, duquel je suis l'apprenti.
Directement, le public prioritaire se compose des personnes comme mon
patron, qui ne savent pas vraiment quoi faire.
Il s'agit donc d'artisans menuisiers au
sens large : large pour artisans car les anciens comme les apprentis sont
concernés, large pour menuisier car il s'agit plus d'une question
de matière que de métier.
Indirectement, les collectivités doivent être concernées, ayant probablement un rôle à jouer en ce qui concerne les externalités des activités économiques.
Les déchets ne sont qu'une composante de la chaîne de production,
plus exactement ils sont le rejet de la chaîne de production.
Si ces rejets doivent être assumés et intégrés pleinement
au processus, c'est en amont du processus qu'il faut chercher des
solutions.
Bien sur, la gestion propre des déchets est un problème en soi,
mais on ne peut pas s'y arrêter vu que cette gestion pose la
question de la nature des matériaux, et nous renvoie donc aux achats.
En ce qui concerne la documentation, il est absurde de mettre des limites physiques à la recherche.
En ce qui concerne les pratiques des acteurs "concrets", il semble difficile de ne pas s'imposer de limites géographiques (département, région, pays ??). Cependant l'étude n'est pas statistique, et ne doit donc pas forcément concerner un "échantillon" précis.
En ce qui concerne la distribution, se limiter à la région semble un peu étroit, mais peut être vraiment efficace ssi accompagné d'actions concrètes.
document créé 2005-01-09 ; mis à jour 2005-06-13
courrier électronique : dma@ajoute.org,
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