| index |
titres sur cette page :
Après quelques lectures, deux principales contradictions se mettent d'elles mêmes en évidence :
Cette contradiction est propre au "métier", puisqu'elle concerne les matériaux dits "dérivés du bois", beaucoup employés aujourd'hui.
Alors que certains classeront les déchets de panneaux (d'agglo, MDF
ou autre contre-plaqué) comme déchets banals (l'ADEME par exemple),
d'autres préfereront les classer comme déchets dangereux (CNIDEP,
ORDIMIP).
Une cause de cette contradiction est expliquée par Mme Spitals (CNIDEP)
comme issue de la différence entre la théorie et la pratique :
théoriquement ces déchets auraient besoin d'un traitement spécial,
mais qui coûterait tellement cher (compte tenu des quantités
importantes utilisées), qu'il est plus aisé de les considérer
comme DIB (Déchet Industriel Banal).
Les collectivités locales (mairies, communautés de communes, département) sont-elles ou non responsable des déchets des artisans ?
Dans les faits, les déchets des artisans (et aussi des commerçants)
sont souvent dits "assimilés" aux déchets des ménages, dans la
mesure où ils entrent dans le même circuit de collecte.
Dans les textes de loi (code des collectivités territoriales),
les collectivités sont strictement responsable des déchets
des ménages, et en aucun cas des déchets des activités
économiques.
Deux situations bien différentes se présentent au menuisier : le travail à l'atelier, et le travail sur le chantier.
A l'atelier, le tri demande un aménagement de "la poubelle".
Un peu de matière grise, et à peine plus de temps sont
nécessaire, si l'on a déjà récupéré le matériau.
Un objet unique sale doit alors se transformer en plusieurs objets propres.
Au lieu d'un bac ou conteneur, il en faut plusieurs, qui du coup peuvent être
plus petits. Des étagères sont un moyen pratique
de ranger des bacs, ou de mettre directement des matériaux
récupérables (chutes par exemple).
Ici, le vrai problème se pose plutôt pour l'"évacuation"
(collecte) des matériaux inutilisables.
En chantier, c'est beaucoup plus difficile.
Tous les chantiers sont différents, parfois très différents,
et il n'est pas facile de trouver une solution qui s'adapte partout.
Conserver une réserve de récipients vides à l'atelier
(seaux, cartons, boites...)
peut permettre de trouver plusieurs solutions ... mais encore
faut-il y penser ! Déjà ne pas oublier d'outils c'est pas mal,
alors penser à prendre plusieurs poubelles ...
c'est presque de l'utopie !
Tout trier dans plein de cases c'est bien joli,
mais quand les cases sont pleines, il faut bien les vider.
Bien peu de déchetteries publiques sont ouvertes aux artisans,
et les entreprises font payer ce service bien cher.
C'est sur, c'est plus facile d'"assimiler" nos déchets à
ceux des ménages dans les conteneurs de la mairie, vidé
les lundis, mercredis et vendredis par les camions.
Un service privé de ramassage (pour un type de déchets par exemple)
semble peu réaliste aujourd'hui. L'avenir (et la logique) semble
plutôt dans l'apport volontaire sur le chemin ou le retour du chantier.
Encore faut-il qu'il existe des lieux où déposer gravats, cloisons,
pvc, agglo ...
Des solutions pratiques de facturation sont expérimentées dans
certaines déchetteries (abonnements, quotas, cartes magnétiques...),
mais l'artisan devra répercuter ce coût sur le prix
de son travail s'il ne veut payer de sa poche.
Pour sûr, la situation actuelle n'est pas figée, et c'est à chacun
d'inventer et/ou d'essayer des formules.
Qu'est ce qu'un déchet selon la loi ?
Ce terme est défini mais rarement utilisé seul.
Il y a toujours les déchets des ménages,
les déchets encombrants des ménages (DEM,
qui peut aussi vouloir dire les déchets d'emballages ménagers),
les déchets industriels banals (DIB),
les déchets industriels spéciaux (DIS),
les déchets toxiques en quantités dispersées (DTQD),
les déchets ultimes,
les déchets électriques et électroniques (DEE),
les déchets verts,
les déchets des activités de soins à risques infectieux (DASRI),
et cetera.
On parle souvent des déchets des ménages et assimilés.
Les limites de l'assimilation sont définies par la loi
(nationale ou locale semble-t-il : décret ?), donc finalement
ce n'est pas très clair. Dans la pratique les déchets de
nombreuses activités artisanales sont ramassés par les
camions qui ramassent les poubelles des ménages.
On parle parfois
d'appeler les déchets des ménages "déchets non
dangereux" par opposition aux déchets des activités, qui sont
eux dangereux. Cette assimilation ménage = non dangereux me
parait justement un peu ... dangereuse ... le problème
étant encore de définir le danger ...
Il semble qu'en fait à force d'essayer de définir des
mots (ou groupes de mots), on finit par oublier qu'il
s'agit avant tout d'un problème pratique économique.
Là où les lois nous embrouillent un peu dans leurs
définitions, c'est qu'elles y aposent un contexte réglementaire,
qui se traduit par des seuils, des chiffres ... qui compliquent
un peu les mots ...
Mais si les déchets ne peuvent être "classés" selon
la quantité produite, ni par des mots représentant la
réalité, comment les ordonner ? et du coup comment savoir
comment trier ? Peut être que séparer les quantités des
qualités des déchets dans les lois pourrait permettre de
répondre plus facilement aux questions.
Enquêtes à formuler
métier ? travaux ? effectifs ?
metier ? statut ? effectif ?
Quel est le métier de menuisier aujourd'hui ?
Aujourd'hui comme avant, les trois métiers ayant pour origine
le travail du bois sont l'ébenisterie, la charpente et la menuiserie.
Par rapport au bois, et au lien fort qui existait par le passé entre la menuiserie et la matière, il faut parler de la différence comprise avec l'ébenisterie. Le menuisier est celui qui s'occupe des éléments ratachés au batiment et doit donc se déplacer sur les chantiers, alors que l'ébéniste travaille à des éléments indépendants, mobiles.
Y a-t-il vraiment UN métier de menuisier ?
On peut observer l'existence de termes comme
cuisiniste, poseur, parquetteur, agenceur... désignant telle
ou telle spécialité. Antant de spécialités signifient
la variété des activités de la menuiserie.
L'intitulé des diplômes en apprend sur les
orientations que peuvent prendre ces enseignements :
- CAP menuiserie agencement
- CAP menuiserie fabricant
- CAP menuisier installateur
- BEP bois et matériaux associés
- ...
L'utilisation d'agencement permet de faire le lien avec l'architecture,
du moins avec l'architecture d'intérieur.
La définition du mot "menuisier" provient de sa racine signifiant moins.
Le menuisier est celui qui amenuise, qui rend plus petit.
Ainsi le lien entre menuiserie (petits éléments = micro) et
agencement (vision globale = macro) semble paradoxal.
Concrètement, quelles sont les parties du chantier
concernant la menuiserie ?
Traditionnellement :
- les portes et les fenêtres (ouvrants et dormants)
- les rangements intégrés dans les niches, et leur habillage
- les parquets
- les habillages des murs et des plafonds (lambris)
Récemment :
- les cuisines
- les sanitaires (salles de bain, toilettes)
Le métier de menuisier est-il lié aux matières ou aux travaux à effectuer ?
Le lien traditionnel entre la menuiserie et la matière "bois" peut maintenant être écrit dans l'histoire. Depuis plus d'un demi-siècle, les matériaux tels que l'aluminium (obtenu par électrolyse), les plastiques (matériaux issus d'une synthèse pétrochimique puis polymérisés), ou les matériaux composites (naturel + synthétique), sont massivement employés.
Les matières utilisées génèrent les déchets produits
L'importance des matières utilisées dans la gestion des
déchets est donc de taille.
Savoir la destination d'un déchet selon la composition de la matière demande de connaître certaines informations "physiques" sur cette matière. Or la documentation fournie par les fournisseurs (qui ne sont jamais les producteurs) ne contient que très rarement des informations explicite sur la composition réelle du matériau et/ou la marche à suivre avec les déchets.
Pourquoi les panneaux sont plus utilisés que le massif ?
Là encore la réponse semble évidente : les panneaux
demandent beaucoup moins de travail (pas de corroyage), et reviennent
donc moins cher ; ils sont plus simples à assembler, pour obtenir
des volumes sans pertes ; ils peuvent contenir des adjuvants pour les rendre
hydrofuges, ignifuges... ; les placages permettent de leur donner
n'importe quelle apparence ; etc.
Dans quel contexte historique s'inscrit cette évolution ? progression du pouvoir d'achat ; considération des prix souvent au détriment de la qualité ; désir de changement et de renouvellement fréquent des objets ; accélération du rythme production/consommation/élimination ; ...
Quel rapport avec les déchets ?
En effet, les industries produisant certains matériaux dits "dérivés"
du bois sont très "propres" : elles ne produisent aucun déchets
puisqu'elle sont consommatrices de leurs propres déchets, et qu'elles
sont aussi consommatrices des déchets de l'exploitation forestière.
Autre question : qu'est ce qu'un matériau "noble" ?
On pense immédiatement au chêne pour le bois, mais aussi à la pierre...
certaines pierres ? N'aurait on pas tendance à confondre matériau noble,
et matériau de la noblesse ? La définition de la noblesse des
matériaux reste assez floue ... s'agit il des matériaux utilisés
depuis longtemps ? ou des matériaux qui demandent beaucoup de temps
(de travail) pour être travaillés ?
"[Les équipes] testent notamment l'utilisation d'éco-matériaux, issus
du recyclage de déchets de chantier et/ou ménagers, et dont les
caractéristiques sont semblables aux matériaux nobles."
(http://www.bouygues-construction.com/fr/environnement/respect/index.shtml#valorisation)(copie sans autorisation du contenu du site)
Si les matériaux issus du recyclage ne sont pas nobles,
est-ce parce qu'ils proviennent des déchets ? voire des ordures ??
qu'ils sont sales (ou pas propres) ?
qu'entend-on par qualité dans l'artisanat ?
Un travail bien fait, avec conscience professionnelle,
utilisant des matériaux de bonne qualité qui permette la
pérénité de l'ensemble.
Mais cette réponse renvoie à la question de la
qualité chez les fournisseurs, souvent industriels
(industries du bois, des matériaux dérivés
du bois, de la fabrication de menuiseries, de quinquaillerie,
du collage...), pour qui qualité signifie respect de
normes nationales ou internationales.
Parle t on vraiment de la même qualité dans l'artisanat et dans l'industrie ?
On entend dire que "l'artisanat est la plus grande entreprise de France", mais paradoxalement la plupard des déchets des artisans sont "assimilés" aux déchets des ménages.
Alors ? Les artisans sont-ils des ménages ou des entreprises ?
La réponse semble évidente, mais le paradoxe évoqué ci-dessus
est responsable de confusion, d'inaction, d'attentisme ... qui doit faire quoi
en premier ? Les collectivités doivent s'occuper des déchets des
ménages, et s'occupent donc des déchets de beaucoup d'artisans,
tout en refusant (officielement) de le faire !
Une clarification est nécessaire.
question de l'influence limitée d'un groupe du fait de sa dispersion ?
La loi elle même participe de cette équivocité. Les entreprises doivent gérer leurs déchets à partir de certains seuils, et les collectivités locales doivent s'occuper des déchets ménagers. Les limites de ce que sont les déchets ménagers sont fixées par décret (art L2224-13), et restent donc dans le flou (qu'est ce qu'un décret?).
problématique de la responsabilité économique
prix ou coûts ? qui paye ?
La question de savoir qui paye renvoie à la question de la
responsabilité, probablement à la source du manque de clarté
de la loi et des contradictions politiques.
Qui est-alors le responsable des déchets du menuisier ?
D'un côté, le menuisier execute la volonté de sa clientèle,
d'un autre côté, il peut influencer ses choix lors de la vente.
Si les clients sont responsables des travaux effectués par un
menuisier, ne sont-ils pas responsables de ses déchets ?
Mais ces clients sont divers : particuliers, entreprises,
collectivités ... et la responsabilité n'est surement pas
la même en fonction des statuts ou des environnements.
quelle action face aux problèmes logistiques / pratiques : comment faire trier efficacement ? fournir des récipients ? laisser libre (apport volontaire) ? quelle collecte ?
Concretement, il semble que même les bonnes volontés
soient brisées par des obstacles divers.
L'existence de problèmes pratiques démontre
l'absence d'infrastructure, et la nécessité d'action
adaptée.
comment savoir l'action adaptée ? enquête ?
quelle organisation est suceptible d'être la plus influente ?
plutôt, quelle organisation dispose d'une image assez positive pour
que son action ne soit pas victime de rejets, dûs à la source
de l'action plus qu'à la nature de l'action ?
problématiques de l'ordre des comportements
comment faire comprendre qu'il est possible d'adapter (faire évoluer) ses comportements à des contraintes nouvellement reconnues ?
La question se pose au fur et à mesure, et se situe principalement au niveau des mots à employer dans la rédaction.
D'une part, le contenu semble (vu les sources documentaires)
s'orienter en faveur de la "propreté" de l'activité,
donc nécessairement d'un développement plus durable car
conscient des environnements.
D'autre part, il ne faut pas oublier l'idée d'origine qui est
de chercher à résoudre un problème assez
pragmatique : l'élimination des déchets comme source
de doute ou d'hésitation dans l'esprit d'artisans bien
occupés.
L'utilisation d'un vocabulaire ou d'un autre change la perception du lecteur, et oriente ses interprétations du texte. Le vocabulaire du développement durable est un vocabulaire souvent pompeux, solenel, complexe ou généraliste, que se plaisent à employer les politiques, sans aucun rapport avec la vie quotidienne. L'idéal me semble être d'encourager au développement durable sans en parler (trop).
document créé 2005-06-14 ; mis à jour 2005-06-20