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déchets...

... en menuiserie artisanale ? ce titre me rappelle quelque chose... finalement, cette page qui, lors de sa création, était une page de questionnement sur les copeaux, va peut-être m'aider à conclure une entreprise théorique vieille d'une bonne dizaine d'années.... :)

mais d'abord, quelques images visibles dans galerie des déchets : on arrête pas le progrès du gaspillage !


déchets en menuiserie artisanale

lors de ma formation initiale au centre de formation d'apprentis pierre-paul riquet, à toulouse basso cambo, de 2004 à 2006, j'ai eu du temps libre. étant bachelier, j'étais "dispensé" des cours d'enseignement général (français et mathématiques ?). ces heures, je devais rester sur le site, et en profiter pour développer un "projet personnel". sensible à la question des déchets grâce à mon grand-père paternel, et après avoir été confronté très rapidement au problème avec l'artisan qui me formait, je me suis interrogé sur les "déchets en menuiserie artisanale".

je pensais rédiger un papier, un rapport, ou même un mémoire... finalement, je n'ai rien rédigé d'autre qu'une arborescence de fichier html, toujours visitable ici : http://dma.smeuh.org/ (précédemment http://dma.ajoute.org/). j'ai quand même réussi à construire un bac pour mettre les chutes pour l'atelier de menuiserie/charpente du CFA ; un bac "deluxe" considérant ce à quoi il devait servir !

le problème de ma recherche documentaire était assez évident : au bout des deux ans, je n'avais lu que de la documentation sur les déchets, et un peu de littérature sur l'artisanat... pas assez... et surtout pas grand chose sur le métier... aujourd'hui, j'ai laissé de côté le problème des déchets, mais je n'ai toujours pas fini de me documenter sur le métier... quand à l'artisanat, son histoire se confondant vaguement avec l'histoire des civilisations, je ne suis pas au bout de mes peines !


le bon déchet n'existe pas

c'est peut-être la seule chose que j'ai retenu de cette étude...

eco-conception

c'est le terme à la mode pour désigner la prise en compte de l'ensemble du cycle de vie du produit, depuis l'énergie (dite "grise") servant à l'extraction et au transport des matières premières, jusqu'à l'élimination de ses composantes une fois ledit produit jugé "obsolète" ou "inutile". cette démarche est fondamentale, mais quand tu te demandes comment fera celui qui démontera ce que tu es en train de poser, la plupard du temps, les gens te regardent avec un drôle d'air : "on a pas fini de construire et toi tu te demandes comment ça sera détruit ?!"...

choix des matériaux et des interfaces

travailler le bois massif est une orientation stratégique dès le départ : ce choix conditionne l'achat de l'outillage, la disposition du lieu de travail, la recherche documentaire ...

le choix des produits de traitement / finitions est lui aussi fondamental : en appliquant les produits les plus simples, tout doit pouvoir finir dans une cheminée.

mais le problème principal reste celui des interfaces : ouvrant/dormant, dormant/maçonnerie... à l'heure de la sacro-sainte étanchéité des bâtiments, comment se passer des joints souples en polyuréthane, silicones et autres élastomères...

le choix des fixations mécaniques est loin d'être anodin : ce sont elles qui permettront de respecter le critère d'"interchangeabilité" visible dans les CCTP, de même qu'elles faciliteront le démontage final (ou non!).

déchets de dépose

les déchets que nous avons à traiter aujourd'hui sont bien plus simples que ceux que nos descendants auront à traiter ! leur prise en charge correcte n'est qu'une question de discipline (plusieurs poubelles au lieu d'une seule) ... et de temps bien sûr (déféraillage des ouvrages déposés pour éventuel réemploi). le stockage demande aussi de la place, mais je ne doute pas que face au gaspillage généralisé, des structures finissent par se mettre en place, notamment pour récupérer et réemployer les vitrages des nombreux châssis en PVC qui seront déposés dans peu de temps (j'imagine ;).

l'absolue relativité de la notion de "déchet"

sans vouloir chercher à redéfinir le déchet, je voudrais juste faire remarquer que le "déchet" de l'un est toujours une ressource pour un autre que lui. parfois, on utilise la merde séchée pour faire chauffer sa pitance... comment, dans le même environnement, un objet peut-il passer de déchet à ressource ? c'est peut-être un autre sujet...


dépose de vieux bois et réemploi

diverses motivations

même si les motivations importent peu au final, il peut être important, dans une logique professionnelle de réponse à une demande, de saisir la volonté des clients pour bien comprendre le résultat escompté. si la motivation est d'ordre "anti-gaspi" ou si elle est d'ordre "déco", le travail ne sera pas nécessairement le même sur les ouvrages...

une dépose dans l'ordre de pose

pour déposer correctement des matériaux (quels qu'ils soient d'ailleurs j'imagine), il semble assez logique de les démonter dans l'ordre inverse de leur pose, ce qui n'est pas toujours évident à comprendre, selon les lieux ou les époques. le fait est qu'un menuisier sera probablement le plus apte à déposer correctement des portes, autant qu'un charpentier sera plus apte à déposer des poutres ou un maçon des pierres de taille...

un premier traitement sur site

la dépose de vieux bois demande beaucoup de place : il est probablement beaucoup plus commode d'étaler les pièces pour faire un premier tri sur place, plutôt que de faire un tas... après ce premier tri, un grand nettoyage semble s'imposer : dépoussiérage à sec au compresseur ou nettoyage à l'eau à haute pression ? (la seconde solution est très efficace, mais parfois controversée quand aux dommages potentiels sur les ouvrages traités).

la problématique du stockage

après ce premier tri et l'élimination des bois vraiment abimés, il faut procéder au stockage, étape critique et cruciale.
le temps que le chantier redevienne apte à recevoir des menuiseries neuves ou restaurées, les vieux bois doivent être stockés correctement pour ne pas reprendre trop d'humidité et ne pas se déformer. le stockage sous bache est donc à proscrire : il vaudra mieux préférer un empilement sur un socle assez ventilé, avec baguettes, rablettes ou autres tasseaux entre les ouvrages, et des tôles ou autres couvertures rigides.

ce stockage peut être mis en place sur chantier, mais pour éviter de répéter des manipulations, il vaudra peut-être mieux qu'il ait lieu aux abords de l'atelier de rehabilitation.

le façonnage des bois complémentaires

en effet, les vieux bois peuvent rarement être reposés en l'état : soit des châssis dormants complets à refaire, soit des ferrages à modifier, soit de simples philipots par ci, par là (rustines en bois). le traitement des surfaces (insecticide/fongicide, huilage, laquage...) doit préférablement se faire à plat, plutôt dans un atelier donc.

en outre, il n'est pas rare que des pièces de bois ne soient pas réemployées de la même manière que lors de leur "première vie" : des bouts de planchers peuvent venir debout, des menuiseries extérieures venir en façades de placards intérieurs, etc. toutes ces adaptations à des nouveaux supports ne sont parfois réalisables que sur place, mais les reprises des pièces anciennes peuvent être plus confortablement excécutées en atelier (rabotage, sciage ou façonnage des rives, élargissements de traverses par exemple).

enfin, il ne faut pas perdre de vue que, malgré un "déferaillage" nécessaire la plupard du temps, les vieux bois comportent souvent des "restes" de quincailleries anciennes : leur passage en machine outils est délicat, et l'usage de l'outillage portatif vivement recommandé (ce qui annule un peu l'argument du traitement en atelier, puisque le portatif peut, comme son nom l'indique, être déplacé sur le chantier... même si c'est moins "confortable"...)

la remise en place

une fois passés en atelier, les ouvrages ou parties d'ouvrages anciens peuvent probablement être remis en oeuvre comme des pièces neuves, avec beaucoup plus de solennité cependant j'imagine.

bricolage et artisanat

pendant longtemps, la récupération était plutôt l'apanage du "bricoleur" : c'est d'ailleurs, pour moi et peut-être pour d'autres, une définition du bricolage "l'art de faire ce qu'on peut avec ce qu'on a". il ne fait pas de doute cependant que certains ouvrages de plus ou moins haute technicité requièrent un savoir faire assez spécialisé pour ne pas être "dénaturés" voire "massacrés".

pendant longtemps aussi (c'est moins sûr....), il revenait moins cher de refaire à neuf que de prendre le temps de réparer. à l'heure où je prends ces notes (octobre 22), le "temps de l'abondance" est officielement révolu, puisque ce sont les "élites de la nation" elles-même qui le disent... cette abondance est probablement loin de disparaître pour cette "caste", mais il n'en sera manifestement pas de même pour les roturiers que nous sommes : les très fortes hausses de prix des matériaux en cours, sans que les rémunérations ne suivent encore, annoncent peut-être effectivement un temps où l'on arrêtera de tout jeter à tort et à travers pour se demander s'il ne serait pas possible d'économiser un peu en réparant ou en "réemployant".

cette pratique du réemploi dans le bâtiment, du fait qu'elle libère des deniers pour l'alimentation (par exemple), est historique : il en a toujours été ainsi pour les pierres et les poutres (peut-être moins pour les "bois menus"). il s'agit alors pour l'artisan d'aujourd'hui de savoir s'adapter. s'adapter à ses clients qui peuvent aussi avoir envie de participer au travail (toujours pour économiser), s'adapter aux ouvrages qu'on lui présentera qui parfois seront des trésors, et parfois des rougnes.


déchets "ultimes" ?

dans mon cas, cette catégorie recoupe des déchets d'atelier et de chantier : ils sont stockés un moment, puis emmenés à une déchetterie pro -payante donc- dont l'intérêt principal est la pesée. même si le gisement est assez difficile à lisser dans le temps (certains chantiers ponctuels peuvent faire de gros apports, comme une moquette par exemple), je l'estime (sur 5 ans) à moins d'une demi tonne par an.

on a beau croire, et faire ce qu'on peut, il y a toujours des objets dont on ne sait que faire... les emballages en carton encré et glacé (boites de vis par exemple), les cartouches d'élastomères en plastique, les balayures en mélange (très difficiles à éviter, surtout sur chantier...), les trucs en plastique cassés, et bien sûr, les chutes de panneaux à base de bois (mdf et agglo, car contreplaqué et osb -très rare- entrent dans ma tolérance au brulage, malgré une odeur perceptible...).

dans cette catégorie, il y a aussi les poudres de ponçage : en mars 2022, l'acquisition d'une petite aspiration dédiée aux deux "grosses" ponceuses (à cylindre et à bande) permet d'isoler les poudres des copeaux. gain en qualité sur les copeaux, mais mis au jour d'une nouvelle ressource dont je ne sais que faire...

les "vieux bois" (ou panneaux) de dépose font aussi partie de cette catégorie : le recours au "trou" est banni, et je préfère externaliser. j'imagine (ou crois savoir !) que la matière stockée sous cette catégorie dite "bois traités", est ensuite broyée pour être ré-incorporée au processus de fabrication des panneaux (agglo ou mdf ?)... ce qui en ferait un processus cannibale !:)

la quantité de gravats ou autres déchets dits "inertes" est très minime dans mon cas : s'il sont bien triés, ils peuvent boucher les trous du chemin par exemple.


déchets d'atelier : gestion des chutes

du fait que je n'emploie que très très peu de panneaux, les chutes sont en grande majorité du bois d'arbre séparé en deux catégories : chutes de délignage (écorce, aubier.. appelées "alumettes") et chutes de tronçonnage (bouts, noeuds...). les premières sont empilées contre un mur, et servent à allumer les cheminées d'au moins trois foyers. les secondes sont mises en sacs (le sac est à côté de la radiale), et sont plutôt brulées dans le poêle.

un chariot de supermarché récupéré servait déjà depuis longtemps au transfert des "alumettes" de l'atelier vers la maison. au début des années 2020, un grand chariot "sur mesure" (largeur 60 x hauteur 110 x longueur 150 =~ 1m3), sur roulettes caoutchouc diamètre 120, en cornières d'acier et grosse grille, sert au stockage ET au transfert des "alumettes" sur l'exploitation. plus qu'un seul transfert manuel en fin de compte, après avoir emmené ce chariot sur les fourches de l'engin à bras téléscopique.

après une dizaine d'années de pratique, j'estime au pif le gisement à 2 ou 3 m3 par an, ce qui reste largement excédentaire pour les 3 ou 4 foyers alimentés...


déchets d'atelier : copeaux

comme de nombreux autres déchets (ce qui tombe), les copeaux sont de la matière. en cela, je ne vois aucune raison de gaspiller cette matière (brûlage à l'air libre ou sale entassage), sous prétexte qu'elle a une valeur marchande insignifiante.

pourquoi ne pas faire comme "ils" faisaient avant me direz vous ? parce que le machinisme d'aujourd'hui fait qu'un seul individu peut faire rapidement du volume, mais qu'il peut aussi tout mélanger en étant branché sur un réseau ou une aspiration centralisée. c'est bien là la problématique : un progrès sanitaire ("obligation" d'aspiration dans les ateliers) crée une source de matière pré-conditionnée, qui, à mon échelle d'artisan n'est ni abondante, ni négligeable.

l'idée ici est de définir la ressource, et de chercher des pistes de valorisation.

au bout d'une dizaine d'années, et au pif comme pour les chutes, j'estime la production de copeaux à 7 à 10 m3 par an.


gisement (révision octobre 22)

le problème de l'homogénéité

comme pour la grande majorité des déchets, seuls le tri et le conditionnement peuvent permettre une valorisation correcte, mais uniquement s'ils sont réalisés au plus tôt, dès l'usinage si possible. le stockage est fonction du conditionnement, mais doit être suivi (inventaire) pour être mis à disposition d'autrui.

collecteurs

nature

stockage


valorisation matière

copeaux pour fumage

c'est le hêtre ! en peu de temps, deux personnes m'en ont demandé ! je le saurai si j'ai du corroyage de hêtre en perspective.

litière pour animaux

l'hétérogénéité des essences pose problème : certaines essences comme le châtaignier ne sont visiblement pas appréciées par la volaille, et probablement pas non plus d'autres animaux (à moins que ce ne soient les gens qui la brassent qui ne l'aiment pas...).

paillage

pour la même raison que la litière, il est délicat de pailler des cultures potagères avec un mélange... par contre le paillage des bordures, qui empêche une colonisation par les "mauvaises herbes", ne pose aucun problème à court terme. c'est même assez efficace en couche épaisse. par contre, à moyen ou long terme, j'imagine que l'on peut modifier l'acidité du sol ... ?
le tri par essence était donc avant tout motivé par l'emploi au jardin. mais si les jardiniers ne répondent pas forcément à l'annonce (de mai 22), c'est qu'il y a peut-être d'autres inconvénients que j'ignore, n'étant moi-même pas du tout jardinier...

compostage

pour assécher et/ou équilibrer un compost domestique constitué principalement de déchets de cuisine (pelures de légumes, coquilles d'oeufs) et d'un peu de déchets de jardin, ça semble pas mal... sans analyse chimique, ni appréciation qualitative du "terreau" obtenu après un tel compostage...
de même que pour le paillage, j'imagine que le choix de l'essence fait ici sens !

nettoyage

pour les maçons ou les carreleurs, pourquoi pas (?) [la sciure de peuplier est très appréciée des carreleurs m'avait dit le scieur. toujours le problème du mélange...].
pour les mécaniciens, il me semble que cette pratique "ancestrale" est chassée des ateliers ; j'ai entendu parler de substances minérales (genre pouzzolane ?) qui absorberaient très bien l'huile, et qui, elles, seraient "réglementaires" !

isolation

le mélange de copeaux avec de la chaux éteinte (et probablement un peu de borax) est en passe d'être testé (sur une petite surface : 12m2 et une faible épaisseur : 10cm) : à suivre...
en maçonnerie ou en comblage de colombage ? mélangé à de la terre ? je n'ai pas encore échangé avec un maçon sur le sujet...

jean-paul m'a parlé de vouloir faire des expériences avec du plâtre, soit en briquettes, soit en enduits... à suivre ...

au printemps 22, suite à la seconde annonce, un couple qui construit une cabanne dans le piémont m'a pris 16 sacs pour remplir les compartiments de leur dalle en bois sur pilotis. peut-être aurais-je un jour un retour ? peut-être irais-je le chercher ?;)

toilettes sèches

ça, c'est sur que c'est efficace : employé à l'atelier depuis plusieurs années, dans une fosse vidée (à la brouette en vrac sur la terre) deux fois par an. pas d'odeur, pas de mouches si c'est bien couvert, régulièrement brassé avec un piquet en fer, sans incorporer le papier par contre.
le problème est plutôt l'issue : que faire du mélange obtenu, qui, je le répète, sens bien plus le bois que la merde ? l'alimentation du(des) client(s) des gogues aura à coup sûr des répercussions sur les qualités d'amendement des "gadoues" générées.... de même, l'absorbtion de médicaments, et plus particulièrement d'antibiotiques, semble à proscrire pour l'utilisateur d'un tel lieu. idéalement enfin, j'imagine qu'il faudrait mélanger ce fumier avec d'autres déchets pour l'équilibrer un peu... de belles expériences en perspective :-)

sac de boxe

c'est de taper dans les bigbags pour les tasser que m'est venu l'idée. confirmation lue sur un forum lors d'une recherche rapide sur le sujet : l'auteur précisait quand même qu'il était bon d'enfermer les copeaux dans un sac étanche pour éviter la poussière...

vente "à qui voudra bien venir les chercher pour en faire ce qu'il veut"

en septembre 19, agacement sur les quelques big bags au fond de l'atelier... "et pourquoi pas mettre une annonce sur le bon coin ?" ok, pourquoi pas : 2019-09-10_Screenshot_leboncoin_annonce_copeaux.png. pas un seul message ... l'annonce est morte toute seule sans avoir généré le moindre contact... alors ? trop cher ? j'en doute, on trouve des copeaux à des prix bien plus élevés ! par contre, le conditionnement en big bags... à charger sur une remorque ou un camion plateau, et pour ne même pas être sûr de ce qu'il y a dedans... de quoi remettre en question la politique de stockage il me semble !

vente sur leboncon : deuxième essai avec les sacs de 200 litres "triés par essence"

une seconde annonce est posée sur ce site intermédiaire (qui a bien changé...) : 2022-05-26_Screenshot_annonce_copeaux_2_.jpg. quelques contacts dont un couple de jeunes qui m'en a pris beaucoup, pour faire de l'isolation ! (aucun intérêt pour le tri donc, mais plutôt pour le conditionnement). au final, l'offre reste assez stérile, mais la plateforme utilisée ne doit pas aider : il faut suivre son annonce, répondre vite, avec une "app" spéciale, ou que sais-je... au final, je distribue bien plus sous ce format (200 litres triés) au réseau de connaissances...


valorisation thermique

directe

à l'époque où l'arpette devait tenir le pot à colle au bain marie bien chaud (mais pas bouillant !), les longs copeaux des riflards devaient être bien utiles !
brûler les copeaux dans un poêle (ou un simple bidon rapidement tubé !) semble une pratique courante dans les ateliers depuis bien longtemps ... avec les risques qui vont avec...

concrètement j'entends : "c'est facile, tu bourres de copeaux avec un tuyau au milieu pour faire une cheminée, tu retires ton tuyau et tu allumes : selon la taille, il peut y en avoir pour la journée..."
ce qui ne me plaît pas trop c'est de ramener de la poussière dans une zone propre : on revient au problème du conditionnement "intermédiaire" ...

hiver 16 : l'aquisition d'un poêle à bois (deom turbo n°4) me permet d'essayer le brûlage direct des copeaux. en plaçant un peu de carton et des chutes au fond du poêle, puis en versant un seau de 30 litres de copeaux environ par dessus, ça brûle environ deux heures. la chaleur dégagée semble moins forte qu'avec des bouts de bois, mais tout est brulé correctement si l'on gère un peu le réglage. d'ailleurs j'ai plutôt tendance à le régler doucement. et finalement, en allant chercher le seau à la réserve, ça ne fait pas plus de poussière que ça !

avec compactage

là, ça se complique. d'autant que je ne saisis pas encore par quel miracle les copeaux s'agglutinent : faut-il un liant (papier journal, amidon ....?) ? ou alors c'est la simple chaleur dégagée par les mécaniques puissantes qui suffit à rendre la résine collante ? encore faut-il qu'il y ait de la résine !

manuel

j'en rêve ! est-ce vraiment possible ? sans passer tout l'été à faire son combustible pour l'hiver ?

mars 16 : sebastien, collègue ébéniste et voisin, me parlait de ses questionnements encore théoriques sur une presse avec un cric hydraulique de 5t. en fait, il m'a mis sur la piste d'une réponse à la question qui me tarabuste depuis longtemps : c'est la pression exercée sur les copeaux qui les ferait chauffer et dégager une substance dont j'ai oublié le nom qui permettrait la tenue des "boudins" obtenus...d'ailleurs, contrairement à ce que pourrait imaginer un esprit simple, les copeaux de bois résineux ne sont pas les plus indiqué pour faire ça (dixit seb)! à creuser !

électrique : presses à briquettes, granulés, pellets...?

pour amortir un investissement de 5000 €, même si on l'amortit comptablement à 140% de sa valeur (loi de finance 2016), il faut en faire du copeaux ! et après, faut les refourguer les boudins compressés ! les calculs sont vite faits : chacun son échelle.

mars 20 : la mutualisation de ce genre d'équipement (presse à briquette sur remorque) ferait tout à fait sens (et ça fait très longtemps que j'y pense, mais sans rien faire de plus que d'y penser... là, je note, est-ce un progrès ?;). il faudrait donc trouver un outil qui semble correspondre à un cahier des charges. ce qui signifie qu'il faut d'abord avoir rédigé un cahier des charges, plutôt collectivement pour que ça soit pertinent. l'association (loi 1901) de professionnels peut-être un moyen d'investir en commun, à moins de chercher du côté des statuts de coopérative d'utilisation de matériel agricole (CUMA)... ?
les griefs que l'on entend habituellement à propos des asso comme des cuma d'ailleurs, c'est que c'est toujours les même qui font le boulot... mais bon, avec des statuts bien étudiés et un fonctionnement bien clair dès le départ, ça peut peut-être s'étudier ?

à l'époque, j'avais trouvé cette fiche d'"unité mobile de briquetage", mais bon la remorque fait 6 tonnes... là on est vraiment en agricole!
thierart_compactage_unite-mobile.pdf [PDF 2 pages, 4.6 MB !]


page créée le 23 mai 14, mise à jour en octobre 22